Les sciences humaines et sociales : le socle de la formation des urbanistes africains
Dans cette tribune, Christian Kalieu (Enseignant d’urbanisme à l’École supérieure des sciences de l’urbanisme et du tourisme de l’Université de Bertoua au Cameroun), dresse un constat alarmant : les villes africaines sont malades et doivent être soignées. L’auteur plaide pour une approche profonde à savoir renforcer la formation des urbanistes et s’appuyer sur les sciences humaines et sociales. La création, en 2022, de l’École supérieure des sciences de l’urbanisme et du tourisme d’Abong-Mbang illustre cette volonté de repenser la cité africaine par le savoir et la compétence.
Le commerce informel de rue, l’urbanisme invisible qui façonne la ville
Dans cette tribune, Mensérétou Mbohou Maghoue, Docteure en aménagement de l’espace et urbanisme et attachée de recherche au laboratoire de Géoarchitecture de l’Université de Bretagne Occidentale (UBO), met en lumière le rôle décisif du commerce de rue dans la fabrique urbaine. Elle montre comment, loin d’être marginal, ce phénomène imprévisible et fluide reconfigure les flux, crée des centralités économiques spontanées et impose ses propres règles dans l’espace public. À travers l’exemple de Ngaoundéré, au Cameroun, elle interroge les mécanismes par lesquels l’informalité devient un véritable architecte invisible des villes.
STOP : repenser les trajectoires de transition par le bas
Face à l’aggravation de la crise climatique et à la répétition des vagues de chaleur en France, Cyria Emelianoff (Professeure d’aménagement et urbanisme à l’Université Rennes 2, ESO) appelle à repenser nos trajectoires de transition écologique. Dans une tribune engagée, elle souligne l’aveuglement collectif face aux migrations climatiques et à la maladaptation, alors même que les solutions existent. En s’appuyant sur des exemples concrets à Lorient et à Arnhem, elle montre comment l’épargne citoyenne, le bénévolat et l’action collective peuvent transformer nos villes et enclencher une véritable économie citoyenne de la transition.
Réapprendre à faire la ville : de l’oubli du local à la leçon des faux modèles
Dans cette tribune, Sami Ibrahim (Urbaniste, spécialiste de la planification stratégique, de la gouvernance urbaine et des dynamiques transnationales) revient sur les défis des villes du Sud, confrontées à l’urgence climatique et à la mondialisation urbaine. À travers l’exemple de Dubaï, il illustre comment ces villes adoptent des modèles importés, séduisants, mais souvent inadaptés aux réalités locales. Pourtant, elles ont su développer des formes de résilience ancrées, aujourd’hui menacées par un urbanisme standardisé et centralisé.
Faire vivre le patrimoine : vers une intelligence territoriale partagée
Faire du patrimoine, matériel ou immatériel, une ressource vivante au service d’un développement équilibré est au cœur de cette nouvelle tribune signée par le Dr NGUYEN Thai Huyen (Architecte-urbaniste et Enseignante-Chercheure à l’Université d’Architecture de Hanoi). Invitée et modératrice lors du 45ᵉ Congrès de l’AIMF 2025, qui s’est tenu à Hué (Vietnam) du 27 au 30 avril 2025, le Dr NGUYEN Thai Huyen a participé à une réflexion collective sur le patrimoine, le tourisme durable et la résilience climatique dans cette ancienne capitale impériale.
Les villes à la rescousse du multilatéralisme
Oui, les villes peuvent contribuer à sauver le multilatéralisme ! Aujourd’hui, plus que jamais, le système international paraît désarticulé, incapable d’anticiper, de coopérer, ou même de contenir les fractures qui menacent la stabilité du monde. Autrefois simples relais des politiques nationales, les villes sont désormais des espaces d’innovation, de coopération et de paix, capables d’apporter des réponses concrètes aux défis mondiaux. C’est ce que soutient Christine Auclair (Architecte, Urbaniste, Présidente de AdP Villes en Développement et auparavant fonctionnaire internationale à ONU-Habitat).
L’enseignement de l’urbanisme en prise avec le réel
Dans cette tribune ” Urbanisme en Francophonie” Monica Coralli (Architecte urbaniste, Maître de conférences à l’EAMAU et Chercheur au Laboratoire Architecture Anthropologie (CNRS-UMR LAVUE)) nous fait part de ses réflexions sur l’importance d’une approche équilibrée, où la pratique permet de tester et d’appliquer des concepts dans des situations réelles, tandis que la théorie…
Habitat informel : L’illusion de l’interdiction face à l’urgence des solutions
Dans cette tribune » Urbanisme en Francophonie » Luc Gnacadja et Lionel Prigent reviennent sur la tragédie provoquée par le passage du cyclone Chido sur l’île de Mayotte le 14 décembre dernier. Cette tragédie doit nous rappeler notre responsabilité collective (urbanistes, États, institutions et décideurs politiques) afin de ne pas se limiter à une réponse sécuritaire ou administrative, mais bel et bien de continuer à proposer des cadres d’aménagement progressifs et adaptés aux réalités locales.
L’expérience des agences d’urbanisme de la ville d’Abidjan
Dans cette tribune “Urbanisme en Francophonie” du 17 décembre 2024, Dr Koffi ATTAHI (Urbaniste-Géographe, Maître Assistant et ancien Directeur Général de l’Agence d’Urbanisme et de Prospective du District Autonome d’Abidjan), nous rappelle qu’à Abidjan la croissance rapide de la ville a incité l’agence d’urbanisme à tester des outils en fonction des besoins. Par exemple, elle a d’abord mis en place un observatoire pour projeter son développement avant de créer un PLU par unité urbaine. Pour cela, la ville d’Abidjan est allée au-delà de la simple règle d’urbanisme édictée hors-sol par la mobilisation d’acteurs sur le terrain.
Urbanisme et Santé Mentale : exemples francophones
Dans cette tribune “Urbanisme en Francophonie” du 15 novembre 2024, Rachel Bocher (Psychiatre des Hôpitaux, Cheffe de service CHU Nantes et Présidente de l’Intersyndicat National des Praticiens Hospitaliers (INPH) et des Hospitalo-Universitaires (HU)), nous rappelle, en amont de la deuxième édition du colloque international « Villes et santé mentale », qui se tiendra à Lausanne les 19 et 20 novembre 2024, que : « La Santé Mentale est le socle du bien-être individuel et le fondement d’un bon fonctionnement collectif. Cet état évolue aussi bien aux fonctions de facteurs individuels que de facteurs extérieurs (le COVID) ».