Comment les villes font face à la pénurie de foncier dans un contexte de zéro artificialisation des sols et de création de puits de carbone ? Ce premier webinaire de la table ronde sur “La ville résiliente face au changement climatique“, intitulé “Sobriété foncière et décarbonation : comment faire ?”, aborde la question des villes post-carbone face à la pénurie de foncier dans un contexte de recherche de sobriété foncière, de zéro artificialisation des sols et de création de puits de carbone.
Le foncier dit résilient évoque la question de la nature en ville, de la résorption des îlots de chaleur, de la perméabilité des sols, de la densification de la ville (voire de sa surélévation), de la reconversion de friches urbaines, autant de sujets qui sont aujourd’hui pris progressivement en compte par les élus, les collectivités locales.
Nous avons invité des universitaires, des chercheurs pour parler de leur ville et souligner les enjeux actuels de la question du foncier pour les élus.
- De Bruxelles, ancienne ville industrielle, où les réserves foncières très limitées encouragent la reconstruction de la ville sur la ville et la revalorisation de terrains sous-occupés et l’assainissement d’anciennes friches industrielles et où de nouvelles mesures apparaissent tel que la limitation des constructions neuves ou le droit de préemption sur l’ensemble du territoire pour maîtriser la gestion sous foncier. Retour sur l’opération emblématique de Tivoli, innovante à sa livraison il y a quelques années et qui aujourd’hui fait face aux objectifs de circularité et aux objectifs de décarbonation.
- Au cas de Luxembourg, où le foncier est le plus cher en Europe et le manque de logements considérable en déconnexion totale avec la croissance sans précédents des emplois tertiaires liés à l’implantation de plus de 4000 fonds d’investissement et de son parc de bureaux. Mais également, une ville où l’empreinte carbone figure parmi la plus élevée au monde du fait des mobilités transfrontalières importantes. Retour sur la consultation « Luxembourg in transition » ou comment bâtir une métropole proche des impératifs écologiques dans un contexte urgent de transition écologique.
- Enfin à celui de Montréal, ville au passé industriel très et notamment de l’Ilôt Rosemont qui questionne la question des friches industrielle et de l’innovation urbaine face aux enjeux évoqués et des impératifs environnementaux nouveaux tels que celui de la minéralisation des sols en sus de leur décontamination et la question de la fragmentation sociale et de la revalorisation du centre-ville.
Retrouvez ci-dessous le replay du 1er webinaire :
L’accroissement de la population urbaine couplé au réchauffement du climat constituent des caractéristiques marquantes de ces prochaines décennies et pose la question de la ville non seulement durable mais également résiliente, c’est-à-dire sachant s’armer et s’adapter rapidement à ces deux crises majeures.
Comment les villes peuvent-elles à la fois accueillir des populations en croissance, voire faire face aux défis des migrations climatiques qui se profilent (c’est-à-dire offrir à la fois des logements, des locaux d’activités et des espaces publics nécessaires) alors que nous assistons au même moment, au-delà de la flambée des prix, à une pénurie des ressources en ville et notamment du foncier ?
Il n’est pas un jour où l’on n’évoque la nécessité pour les villes de prendre en main leur transition écologique, à savoir à la fois décarboner leur bâti, leurs mobilités, de créer des puits de carbone et de s’adapter aux usages et besoins qui ne cessent d’évoluer.
Si la ville est le lieu de tous les défis, elle est aussi celui où fleurissent les solutions et les expérimentations post-carbone.