Montréal : la préservation de l’environnement

Francis Garnier est étudiant en urbanisme à l’Université de Montréal.

Montréal, entre paysages naturels et ensembles urbains

Une île, un fleuve : Bien que Montréal soit l’île principale au sein d’un large archipel, peu de ses habitants ont accès aux berges. Que ce soient des résidences privées, des chemins de fer, des autoroutes ou encore des emprises portuaires, le droit à l’eau pour tous est très inégal. Je crois ici avoir saisi en image ce lien au fleuve qu’ont les Montréalais, durant une journée froide et grise comme beaucoup d’autres du mois de novembre. Effectivement, peu importe la météo, les berges naturelles sont un lieu de détente, d’échappatoire de la trame urbaine, véritable source de santé mentale pour les résidents.

5000 manifestants : Si Montréal est clairement une ville nord-américaine, la fréquence des manifestations qui s’y produisent est souvent associée à ses racines françaises. La manifestation pour le climat du 27 septembre 2019 a cumulé un groupe d’une ampleur sans précédent pour le Québec avec plus d’un demi-million de gens réunis. Écoliers, étudiants, familles, employés, politiciens et citoyens de tous les horizons, francophones, anglophones, allophones, ont mis de côté leurs obligations pour une longue marche à travers le centre-ville culminant avec un discours de Greta Thunberg. Cette manifestation a clamé haut et fort l’importance de la préservation de l’environnement et du combat des changements climatiques comme valeur fondamentale des Montréalais.

Journée d’hiver montréalaise : Une visite dans un parc un samedi après-midi d’hiver ensoleillé montre clairement l’enthousiasme montréalais pour ses espaces verts enneigés. Les enfants et leurs parents abondent autour des collines de glisses avec leurs traîneaux et jouets glissants. L’éclairage doré de l’après-midi, incluant un caméo de l’oratoire Saint-Joseph, icône montréalaise sur le Mont-Royal en arrière-plan, peint un portrait idyllique d’une scène bien ancré dans les valeurs de la communauté métropolitaine.

Renaissance du paysage et de la mobilité : Le pont Samuel-de-Champlain liant la Rive-Sud et l’Île de Montréal, au centre de l’image, a ouvert en 2019 et est l’un des rare à inclure une piste cyclable dès sa conception. Bien que l’intégration à proximité du réseau autoroutier soit ardue, cet énorme pont de 3,4km est symbolique pour ceux revendiquant une infrastructure complète et sécuritaire pendant les quatre saisons. Je crois que la photo partage cet espoir d’un futur plus équitable pour les cyclistes, d’une certaine dynamique en faveur d’une mobilité plus durable pour tous. Comme quoi le vélo devient central à l’identité montréalaise.

 

 

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