Un Togolais veut créer des villes intelligentes

Par le biais de son réseau d’incubateurs, Sénamé Koffi Agbodjinou (architecte et anthropologue de formation, est le promoteur de « WoeLab ») aspire à créer des villes intelligentes africaines adaptés aux réalités locales. Un article de Marwa Dellagi à lire sur Le nouveau Reporter (média togolais qui vise à rendre accessible l’information auprès des jeunes pour les aider à appréhender le monde).

Sénamé Koffi Agbodjinou fait partie de cette jeunesse africaine qui œuvre sans relâche pour dynamiser l’écosystème entrepreneurial. Architecte et anthropologue de formation, il est le promoteur de « WoeLab », le premier réseau d’incubateurs sociaux et le premier fablab au Togo. Basé à Lomé, le centre accompagne et accélère, depuis plus d’une dizaine d’années, des startups évoluant dans le secteur des technologies dont la mission est d’apporter des solutions innovantes au développement urbain des villes africaines.

À travers ce centre, le Togolais nourrit l’ambition de créer des villes intelligentes africaines, une sorte d’« Hub City » inspiré des traditions locales et adapté aux réalités du continent, qui soit une alternative à la « smart city » occidentale.

« Il y a une dizaine d’années, j’ai commencé à alerter contre ces bigtech qui veulent importer leurs projets de villes intelligentes sur le continent et contre les dangers d’un éventuel néocolonialisme. En effet, ces grandes firmes risquent de diriger des villes d’une taille inédite si nous partons du constat que les plus grandes villes du monde se trouveront en Afrique. Ces firmes deviendraient alors aussi puissantes que des pays. Il est donc de notre responsabilité d’empêcher ces groupes de créer des smart villes comme la Silicon Valley. Nous avons alors lancé ce réseau afin d’aider les startups africaines orientées vers l’innovation urbaine à développer des solutions en faveur de leurs villes ».

Sénamé Koffi Agbodjinou (architecte et anthropologue de formation, est le promoteur de « WoeLab »)

Outre les services d’incubation et d’accélération, « WoeLab » abrite un laboratoire de fabrication technologique où des jeunes peuvent donner libre cours à leur imagination et à leur créativité afin de concevoir des objets innovants. D’ailleurs, ce fablab a permis la fabrication de différentes technologies de pointe comme la première imprimante 3d « made in Afrique » composée essentiellement de déchets électroniques recyclés.

« Nous voulons faire de ce laboratoire un espace de démocratie technologique où n’importe quelle personne porteuse d’idée, peu importe sa spécialité, puisse donner vie à sa créativité »,

souligne Sénamé.

Lire la suite ici : https://www.lenouveaureporter.com/un-togolais-veut-creer-des-villes-intelligentes/

 

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