L’ouvrage « L’Afrique et ses présences chinoises » paru aux éditions L’Harmattan le 23 mai 2024 regroupe les travaux d’une dizaine de chercheurs ayant participé au séminaire « Présences chinoises » animé par Xavier Aurégan (géographe, maître de conférences, Université catholique de Lille) et Thierry Pairault (socio-économiste et sinologue, directeur de recherche émérite, CNRS/EHESS) tous deux à l’initiative et la direction de ce livre.
Cet ouvrage concilie deux approches.
- Dans une première partie, Stratégies géopolitiques chinoises, il étudie les stratégies globales définies par la Chine et la place qu’elles réservent à l’Afrique.
- Dans une seconde partie, Approches socio-politiques africaines, il examine la réception africaine de ces présences chinoises et les réponses diverses qu’elles suscitent dans quatre pays : Algérie, Cameroun, Côte d’Ivoire et Ghana.
La préface est d’Alain Gascon (géographe, éthiopisant, professeur honoraire à l’Institut français de géopolitique, Paris-VIII). L’ouvrage se conclut sur une annexe statistique. Ont participé à cet ouvrage : Lucia Candelise, Maxime Dejean, Charlotte Escorne, Costanza Francheschini, Jean-Jacques Gabas, Alessandro Jedlowski, Antoine Kernen, Yue Lin, Paola Pasquali et Hicham Rouibah.
L’ensemble des contributions diversifie les éclairages sur des relations plus subtiles qu’elles ne sont généralement dépeintes. Contrairement à un cliché, les présences chinoises en Afrique sont le fruit d’une pluralité de facteurs qui altèrent parfois leur nature première ainsi que nos représentations, quand ce ne sont pas les acteurs africains eux-mêmes qui, en se les réappropriant, les réinventent.
Commentaire de Maxime Dejean
Ma participation à cette publication collective vise à regrouper et analyser les informations disponibles concernant les flux touristiques chinois à destination du territoire africain. Bien que seulement un million de citoyens chinois aient foulé le sol d’un pays d’Afrique en 2019 (sur 170 millions de voyages réalisés à l’international), le continent attire de plus en plus. Toujours perçu comme une « ultime frontière » par les premiers grands voyageurs ayant eu la possibilité de parcourir le monde depuis seulement une trentaine d’années, les nouvelles générations perçoivent cet espace géographique de manière bien plus positive. Des reportages quasi quotidiens sur les chaînes d’État aux nombreuses télé-réalités mettant en scène les influenceurs du moment, les autorités chinoises s’efforcent de rendre attractive une Afrique qui revêt une place particulière dans un discours de solidarité Sud-Sud anti-hégémonique.
